Pris en sandwich entre Israël et l’Iran, Libanais, Syriens, Irakiens, Palestiniens et Jordaniens guettent, le nez au ciel depuis cinq jours et six nuits, les missiles, drones et chasseurs bombardiers qui passent au-dessus de leurs têtes. En Syrie, une femme a été tuée dimanche 15 juin par l’éclat d’un missile tombé au sud de Damas, tandis que des maisons ont pris feu à Irbid, deuxième ville de Jordanie, touchée par la chute d’un autre engin brûlant.
Au-delà des bavures directes, les peurs montent et se multiplient dans tous les pays arabes voisins des deux belligérants à mesure que la confrontation s’intensifie entre Israël et l’Iran. «Il est impossible de dire où les frontières de ce champ de bataille s’arrêteront», s’est inquiété ce mardi le roi Abdallah II de Jordanie lors d’un discours devant le Parlement européen à Strasbourg, évoquant une «dangereuse escalade». Comme tous les autres pays arabes, la Jordanie a condamné