Quand l’armée israélienne a commencé à bombarder la bande de Gaza, dans la foulée des massacres commis par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, Hala Abou Hassira en a perdu le sommeil et l’appétit. Le confort, l’abondance, tout lui a paru «indécent», raconte-t-elle, au regard des souffrances des siens, de sa famille dans l’enclave, où l’eau et la nourriture manquent en raison du siège israélien. Elle n’a retrouvé le plaisir des repas qu’avec la trêve humanitaire de la fin du mois de novembre, synonyme de répit fragile et déjà oubliée. L’ambassadrice de Palestine en France reçoit dans sa résidence privée, dans l’Ouest parisien. La table est mise pour le petit-déjeuner : un plat traditionnel de fèves écrasées, du houmous, du sésame, du thym, de l’huile d’olive. Les odeurs de son enfance, le souvenir palpable et nostalgique de cette terre plongée une nouvelle fois dans la guerre.
Hala Abou Hassira est née dans une famille historique de la bande de Gaza, présente là-bas depuis plusieurs siècles, longtemps