Il y aura un avant Al-Ahli Arabi et un après. L’explosion dans l’hôpital anglican de la ville de Gaza, où on n’a pas encore fini de compter les morts, pourrait tout changer dans la confrontation entre l’armée israélienne et les forces du Hamas, qui ont déjà fait 1 400 morts en Israël et 3 300 dans l’enclave côtière.
Le «Déluge d’Al-Aqsa» du Hamas, et la riposte des «Glaives de fer» d’Israël : ces noms martiaux donneraient presque l’apparence d’opérations militaires conventionnelles à cette guerre pourtant inévitablement sale. C’est dans ce contexte sanglant qu’a choisi de s’immiscer mercredi le président américain Joe Biden. Il espérait venir en faiseur de paix. Ce dernier espoir dans une situation de plus en plus délétère a été déçu dès mardi soir.
Après une courte visite de soutien en Israël, le locataire de la Maison Blanche était supposé se rendre à Amman, la capitale jordanienne, pour essayer de négocier avec les Palestiniens et les Etats arabes. Après l’explosion à l’hôpital, d’abord imputée aux Israéliens, Mahmoud Abbas, ulcéré, est rentré à Ramallah, rejetant toute possibilité d’un forum multilatéral. Le président de l’Autorité palestinienne n’avait en fait pas vraiment le choix. La rue gronde. Mardi soir, on scandait «A bas Abbas !» à Ramallah,