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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Hamas-Israël : même face à un crime contre l’humanité, des crimes de guerre ne sont jamais légitimes

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Guerre au Proche-Orientdossier
Qu’elle résulte des attaques de l’organisation terroriste ou de la riposte de l’Etat hébreu, la mort de civils reste condamnable. Dans la bande de Gaza, où des milliers de Gazaouis sont pris au piège, un carnage s’annonce déjà.
Un habitant de la bande de Gaza porte la dépouille d'un garçon tué par un tir israélien, lundi 9 octobre à Rafah. (Ibraheem Abu Mustafa/Reuters)
publié le 12 octobre 2023 à 17h50

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Alors que le Hamas a mené contre Israël des attaques terroristes d’une barbarie absolue, suscitant un traumatisme sans précédent au sein de la population de l’Etat hébreu et au-delà, la tentation existe de donner une forme de blanc-seing au gouvernement israélien pour sa riposte. Ou plutôt pour sa vengeance, car on sent bien que c’est de cela qu’il s’agit. Or, comme l’a rappelé avec force l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, jeudi matin sur France Inter, «le droit à la légitime défense n’est pas un droit à une vengeance indiscriminée». Frapper le Hamas à Gaza en espérant lui porter un coup fatal est évidemment un but légitime – même si celui-ci apparaît difficilement compatible avec la libération des quelque 150 otages que l’organisation terroriste détient –, mais il faut rappeler encore et encore que sur le plan du droit international, rien n’autorise à répondre à un crime contre l’humanité par