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Guerre Hamas-Israël : Biden fustige le gouvernement de Nétanyahou, attaque contre un hôpital de Gaza, corps d’otages récupérés… Ce qu’il faut retenir de la journée du 12 décembre

Les principaux faits du jour de ce mardi 12 décembre dans le conflit au Proche-Orient.
Cratère d'une frappe israélienne dans une rue de Rafah, la ville située sur la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, le 12 décembre 2023. (Mohammed Salem/REUTERS)
publié le 12 décembre 2023 à 11h57
(mis à jour le 12 décembre 2023 à 19h19)

Les combats se poursuivent au 67e jour du conflit entre Israël et le Hamas, déclenché par le massacre du groupe terroriste le 7 octobre sur le sol israélien. Selon les autorités israéliennes, 1 200 personnes – en majorité des civils – ont été tuées lors de cette attaque au cours de laquelle environ 240 ont été enlevées. Les bombardements israéliens menés en représailles sur la bande de Gaza auraient fait plus de 18 400 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. Retrouvez les faits de ce mardi 12 décembre.

Biden fustige le gouvernement de Nétanyahou. Lors d’un événement de collecte de fonds pour sa campagne de réélection de 2024, Joe Biden a déclaré ce mardi que Benyamin Nétanyahou devait changer sa ligne dure et qu’Israël ne «pouvait pas dire non» à la création d’un Etat palestinien. Selon le président américain, le gouvernement israélien «ne veut pas d’une solution à deux Etats» avec les Palestiniens. «C’est le gouvernement le plus conservateur de l’histoire d’Israël», a encore dit le président américain, en appelant Nétanyahou à «renforcer et changer» l’exécutif israélien. «Ils commencent à perdre ce soutien», a-t-il ajouté, faisant référence à l’inquiétude de la communauté internationale face aux bombardements de l’armée israélienne.

Israël intensifie ses opérations contre le Hamas. L’armée israélienne a une nouvelle fois augmenté la pression ce mardi 12 décembre sur le Hamas, qui serait selon elle à «son point de rupture». «L’armée israélienne reprend ses derniers bastions» a assuré lundi soir le ministre israélien de la Défense israélien Yoav Gallant à la télévision. Un discours appuyé par le chef d’état-major de l’armée Herzi Halevi, qui a précisé que l’armée «intensifiait» ses opérations au sud, tout en consolidant sa présence au nord de la bande de Gaza. De son côté, le mouvement islamiste palestinien a fait état de violents affrontements dans la nuit de lundi à mardi dans l’enclave, tandis que l’agence palestinienne Wafa a rapporté 12 morts et des «dizaines» de blessés dans un raid aérien à Rafah.

Tsahal affirme avoir rapatrié les corps de deux otages. L’armée israélienne a annoncé via un communiqué publié ce mardi avoir récupéré les corps de deux otages lors d’une opération militaire dans la bande de Gaza. «Les corps des otages Eden Zakaria et (du soldat) Ziv Dado ont été découverts et ramenés en Israël», détaille le communiqué, sans préciser dans l’immédiat quand a eu lieu cette opération. Eden Zakaria avait 27 ans et a été capturé lors du festival de musique Tribe of Nova, précisé Tsahal. Le deuxième otage, Ziv Dado, avait déjà été évoqué par l’armée israélienne en octobre, qui l’avait présenté à l’époque comme un sergent-major de 36 ans, tué lors de l’attaque du 7 octobre.

Un hôpital du nord de Gaza attaqué selon le Hamas. Le ministère de la Santé du Hamas a accusé l’armée israélienne d’avoir lancé un assaut contre un hôpital du nord de la bande de Gaza, «assiégé et bombardé» depuis plusieurs jours. Les forces israéliennes «ont lancé l’assaut contre l’hôpital Kamal Adwan après l’avoir assiégé et bombardé pendant plusieurs jours», a déclaré le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh, «elles sont en train de regrouper les hommes, dont le personnel médical, dans la cour de l’hôpital et nous craignons que le personnel médical soit arrêté ou tué». Selon l’Ocha, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, la maternité de l’établissement a été touchée, deux mères ont été tuées et plusieurs personnes et blessées.

Plus de 10 % des soldats israéliens seraient morts dans des «tirs d’amis». L’armée israélienne a déclaré ce mardi que plus d’un dixième de ses soldats tués dans la bande de Gaza l’avaient été suite à des «tirs amis». «A ce jour, il y a 105 morts depuis le début des opérations terrestres, dont 20 sont des accidents», a précisé un porte-parole militaire à l’AFP. Treize d’entre eux auraient été tués par des «tirs amis», tandis que les sept autres auraient péri lors d’accidents impliquant des véhicules ou des armes.

Une situation «apocalyptique». Lundi soir, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a alerté sur le niveau de destruction dans la bande de Gaza, qui serait «plus ou moins, voire supérieur» à celui de l’Allemagne lors de la Seconde Guerre mondiale. Dans l’enclave palestinienne, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre, estime l’ONU.

Un nouveau point de contrôle pour les camions d’aide à Rafah. Lundi soir, l’armée israélienne a annoncé la mise en place d’un point de contrôle supplémentaire pour l’inspection des camions avant leur entrée à Gaza par le crucial terminal de Rafah. Une mesure qui, selon la même source «permettra de doubler la quantité d’aide humanitaire pénétrant dans la bande de Gaza».

Une décision qui intervient quelques heures seulement avant la réunion spéciale, ce mardi, de l’Assemblée générale de l’ONU sur la situation humanitaire à Gaza. Prenant le relais après le véto américain qui a paralysé vendredi le Conseil de sécurité, l’Assemblée doit se prononcer sur une résolution – non contraignante – exigeant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans l’enclave palestinienne.

Une nouvelle attaque en mer Rouge. Ce mardi, les rebelles Houthis ont revendiqué un tir de missile qui a touché la veille un pétrolier battant pavillon norvégien au large des côtés du Yémen, sans faire de victime. Samedi, les Houthis avaient menacé d’attaquer tout navire dans la mer Rouge se dirigeant vers Israël si la population de la bande de Gaza ne recevait pas une aide d’urgence.

La Maison Blanche inquiète de l’utilisation du phosphore blanc. Washington se dit «préoccupé» après la publication, lundi, d’un article du Washington Post qui affirme qu’Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine lors de frappes sur le sud du Liban en octobre. «Nous allons poser des questions pour essayer d’en savoir un peu plus», a annoncé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche John Kirby.