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Proche-Orient

Humanitaires tués à Gaza : le mécanisme de «déconfliction» pointé du doigt

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Le partage d’informations sur les mouvements et les positions des acteurs humanitaires avec l’armée israélienne s’avère dysfonctionnel dans la bande de Gaza.
La carcasse du véhicule de l'ONG World Central Kitchen, atteint par une frappe israélienne qui a coûté la vie à sept humanitaires, le 2 avril à Deir al-Balah. (Ahmed Zakot/Reuters)
publié le 3 avril 2024 à 15h51

Jacob, Damian, James, Saifeddin Issam, Lalzawmi, John et James venaient de décharger une centaine de tonnes d’aide humanitaire lorsqu’ils ont été tués par une frappe israélienne. Le convoi qui transportait ces membres de l’organisation caritative World Central Kitchen, qui distribuait chaque jour des milliers de repas à une population affamée, repartait d’un entrepôt à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Les images des trois véhicules éventrés suggèrent qu’ils ont été la cible d’une frappe de précision. Dans une longue enquête, Haaretz révèle qu’un drone israélien a tiré délibérément trois missiles l’un après l’autre sur le convoi. Selon des sources sécuritaires israéliennes, Tsahal soupçonnait qu’un homme armé se trouve dans l’un des véhicules.

Face au tollé provoqué par ce énième incident impliquant des acteurs humanitaires (près de 200 ont été tués depuis le 7 Octobre), l’armée israélienne a reconnu avoir commis une «grave erreur» tandis que le Premier ministre, Benyamin Nétanya