Dans la soirée de mercredi, les rebelles houthis du Yémen ont effectué un premier tir de missile sur Israël. «Le régime terroriste Houthis a tiré un missile en direction du centre d’Israël, contraignant des millions de civils à se réfugier dans des abris», a annoncé dans la soirée de mercredi le porte-parole de l’armée israélienne. L’aviation de Tsahal a mené des raids de représailles ce jeudi matin contre des positions houthis au Yémen, ciblant des ports ainsi que l’infrastructure énergétique, notamment dans la capitale Sanaa. Selon le mouvement rebelle yéménite, les bombardements israéliens ont fait neuf morts. Ce jeudi matin, les Houthis ont de nouveau tiré deux missiles en direction de l’Etat hébreu, visant «deux cibles militaires israéliennes dans la région de Yafa (nom arabe de Jaffa)», a déclaré le porte-parole du mouvement.

La réponse militaire israélienne aux tirs de missiles Houthis a provoqué la colère de l’Iran. Les raids de l’aviation israélienne constituent «une violation flagrante des principes et normes du droit international», a déclaré jeudi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, tout en condamnant «le soutien inconditionnel des États-Unis» apporté à Israël. Les Houthis font partie de ce que l’Iran appelle l’«axe de la résistance», qui regroupe d’autres mouvements hostiles à Israël comme le Hamas, des groupes irakiens ou le Hezbollah au Liban.

L‘organisation humanitaire estime dans un rapport publié ce jeudi qu’Israël commet des «actes de génocide» en restreignant l’«accès à l’eau» pour les Palestiniens de Gaza depuis le début de la guerre, il y a plus d’un an. «Les autorités israéliennes ont délibérément créé des conditions de vie visant à causer la destruction d’une partie de la population de Gaza, en privant intentionnellement les civils palestiniens de l’enclave d’un accès adéquat à l’eau, ce qui a probablement causé des milliers de morts», écrit Human Right Watch (HRW) dans un communiqué accompagnant son enquête. «Ce faisant, les autorités israéliennes sont responsables du crime contre l’humanité d’extermination, et d’actes de génocide», ajoute l’ONG. Dans son rapport, HRW juge qu’Israël a intentionnellement limité l’accès à l’eau des habitants de Gaza, et affirme que cela dénote une volonté d’«extermination». L’ONG accuse Israël «d’actes de génocide» et non de génocide, accusation qui nécessiterait de faire la preuve d’une intention génocidaire. En réponse, la diplomatie israélienne a qualifié de «calomnies» ces accusations. «Ce rapport est truffé de mensonges éhontés, même venant de HRW pour qui la barre est déjà basse», a déclaré le ministère dans un communiqué dénonçant une «propagande anti-israélienne».