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Syrie

«Il nous a trahis» : les derniers jours de Bachar al-Assad dévoilés par le «New York Times»

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Dans une longue enquête publiée le 21 décembre, le quotidien américain révèle que le président syrien a orchestré une fuite secrète dans la nuit du 7 au 8 décembre, abandonnant ses collaborateurs et ses plus proches conseillers pour se réfugier à Moscou.
Un homme se tient à côté d’un portrait du président syrien déchu Bachar al-Assad à Damas, la capitale, le 20 décembre 2024. (Sameer Al-Doumy/AFP)
publié le 22 décembre 2024 à 17h10

Lors de ses derniers jours au pouvoir, Bachar al-Assad a orchestré une mise en scène trompeuse pour masquer son intention de fuir. A la tombée de la nuit, le 7 décembre, le dictateur syrien a secrètement quitté Damas alors que ses plus proches collaborateurs s’attendaient à ce qu’il prononce un discours destiné à apaiser la situation chaotique et proposer des réformes politiques. Dans le palais présidentiel, perché sur une colline dominant la capitale, des caméras et des projecteurs avaient été installés pour que l’allocution soit diffusée en direct à la télévision d’Etat.

Mais le discours n’était qu’une ruse. Pendant que ses conseillers travaillaient d’arrache-pied pour tenter de sauver leur président, Bachar al-Assad quittait en catimini sa luxueuse villa située dans le quartier chic d’al-Maliki pour rejoindre une base militaire russe dans le nord de la Syrie et s’envoler pour Moscou, révèle une longue enquête du New York Times publiée le 21 décembre. Son frère, le général sanguinaire Maher