Lors de ses derniers jours au pouvoir, Bachar al-Assad a orchestré une mise en scène trompeuse pour masquer son intention de fuir. A la tombée de la nuit, le 7 décembre, le dictateur syrien a secrètement quitté Damas alors que ses plus proches collaborateurs s’attendaient à ce qu’il prononce un discours destiné à apaiser la situation chaotique et proposer des réformes politiques. Dans le palais présidentiel, perché sur une colline dominant la capitale, des caméras et des projecteurs avaient été installés pour que l’allocution soit diffusée en direct à la télévision d’Etat.
Mais le discours n’était qu’une ruse. Pendant que ses conseillers travaillaient d’arrache-pied pour tenter de sauver leur président, Bachar al-Assad quittait en catimini sa luxueuse villa située dans le quartier chic d’al-Maliki pour rejoindre une base militaire russe dans le nord de la Syrie et s’envoler pour Moscou, révèle une longue enquête du New York Times publiée le 21 décembre. Son frère, le général sanguinaire Maher