Menu
Libération
Bilan

Il y a cinq Français détenus en Iran, selon le Quai d’Orsay

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a de nouveau exigé la «libération immédiate» des Français arrêtés par le régime iranien. On ignore l’identité de la cinquième personne évoquée sur France Inter.
French Foreign Minister Catherine Colonna speaks during a joint press conference with her Indian counterpart Subrahmanyam Jaishankar (not pictured) in New Delhi on September 14, 2022. (Sajjad Hussain/AFP)
publié le 11 octobre 2022 à 9h22

Cinq Français au total sont retenus en Iran, selon la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, soit une détention supplémentaire par rapport aux quatre connues et documentées jusque-là.

Sont retenus en Iran, parfois depuis plus de trois ans, la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour «atteinte à la sécurité nationale», Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à huit ans et huit mois d’emprisonnement pour «espionnage», et deux syndicalistes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai dernier. On ignore l’identité de la cinquième personne évoquée par Catherine Colonna, sur France Inter.

«J’aurai (mardi) après-midi le ministre des Affaires étrangères iranien pour demander une nouvelle fois la libération immédiate de tous nos compatriotes qui sont retenus en Iran, il y en a cinq actuellement», a déclaré la ministre.

Samedi, le Quai d’Orsay a demandé aux Français «de passage en Iran», même les binationaux, de quitter le pays «dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s’exposent». «Ce risque concerne également les personnes effectuant une simple visite touristique», ajoute le Quai qui insiste : en cas d’arrestation ou de détention, «le respect des droits fondamentaux et la sécurité des personnes ne sont pas garantis» en Iran.

La chaîne télévisée officielle, Al-Alam, a diffusé jeudi ce que le régime présente comme les «aveux» d’espionnage des deux Français arrêtés en mai par la police de Téhéran pour être «entrés dans le pays dans le but de déclencher le chaos et déstabiliser la société». Cette vidéo a déclenché une réaction virulente de Paris, qui a dénoncé une «mise en scène indigne» et évoqué pour la première fois des «otages d’Etat».

Plus d’une vingtaine de ressortissants de pays occidentaux - Allemagne, Italien, France, Pays-Bas, Pologne, Suède -, binationaux pour la plupart, sont actuellement détenus ou bloqués en Iran. Les ONG dénoncent une politique de prise d’otages pour obtenir des concessions des puissances étrangères. Cette vague d’arrestations intervient au moment d’un mouvement de révoltes, déclenché par la mort d’une jeune femme arrêté par la police des mœurs.