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Tensions

Interception de la flottille pour Gaza : la députée LFI Marie Mesmeur en grève de la faim

Arrêtée mercredi 1er octobre à bord du convoi Global Sumud et détenue depuis en Israël, l’élue d’Ille-et-Vilaine proteste «contre sa détention illégale et contre les crimes commis par l’Etat d’Israël en Palestine».

La députée LFI Marie Mesmeur à l'Assemblée nationale, en 2024. (Arthur N. Orchard/Hans Lucas via AFP)
Publié le 03/10/2025 à 22h17, mis à jour le 04/10/2025 à 12h11

Arrêtée dans la nuit de mercredi soir à bord de la flottille Global Sumud qui se dirigeait vers la bande de Gaza pour «briser le blocus israélien», la députée La France insoumise (LFI) Marie Mesmeur a entamé une grève de la faim. «Cette décision grave est prise en protestation contre sa détention illégale et contre les crimes commis par l’Etat d’Israël en Palestine», font savoir ses équipes dans un communiqué diffusé ce vendredi. L’élue d’Ille-et-Vilaine, détenue dans une prison du désert du Néguev, a reçu la visite de l’ambassade de France en Israël.

La députée a communiqué, ce samedi, via son compte X, interpellant le président Macron : «Plus de 50 français, dont quatre députés, sont détenus par Israël sans aucune justification légale. Le Président a le devoir et les moyens d’agir, alors que leur droits fondamentaux sont violés !»

Près de 500 militants issus d’une quarantaine de pays, dont plusieurs élus LFI tels l’eurodéputée Rima Hassan ou le député François Piquemal, ont été interpellés ces dernières heures à bord de la flottille Global Sumud, «mission pacifique et non violente d’aide humanitaire» partie fin août d’Espagne. Les autorités israéliennes ont commencé ce vendredi à renvoyer certains des participants. «Quatre citoyens italiens ont été déjà expulsés. Les autres sont en cours d’expulsion», a précisé le ministère des Affaires étrangères, ajoutant qu’Israël tenait «à mettre fin à cette procédure le plus rapidement possible».

«Objectif parfaitement licite, légal et pacifique»

Les avocats de 35 Français qui avaient embarqué à bord du convoi ont annoncé ce vendredi vouloir porter plainte pour «détention arbitraire» et dénoncé l’inaction des autorités françaises. «Nous sommes sans aucune nouvelle, ni aucun lien avec ces 35 ressortissants» français, a déclaré lors d’une conférence de presse Me Anouck Michelin, qui les défend avec Me Raphaël Kempf, Me Romain Ruiz, et Me Chirinne Ardakani.

Le porte-parole du Quai d’Orsay a affirmé que la «protection consulaire a commencé dès cette nuit, ce matin [vendredi], avec les premières visites opérées par le consul général et par l’ambassadeur de France auprès de nos ressortissants». Selon Me Ardakani, les membres de la flottille «avaient un objectif parfaitement licite, légal et pacifique d’acheminer des vivres et médicaments à la population gazaouie dans un contexte génocidaire». Des manifestations sont prévues dans toute la France ce samedi en solidarité avec les membres de la flottille.