Les armées américaine et irakienne ont mené jeudi un raid contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans l’ouest de l’Irak et tué 15 de ses combattants, a annoncé vendredi 30 août dans la soirée le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). «Les forces du Centcom et les forces de sécurité irakiennes ont conduit ensemble un raid dans l’ouest de l’Irak aux premières heures du 29 août, causant la mort de 15 membres de l’Etat islamique», a indiqué le Centcom sur X. «Ce groupe de l’EI était doté de nombreuses armes, grenades et ceintures explosives. Il n’y a aucune indication qu’il y a eu des victimes civiles», ajoute cette même source.
L’opération «ciblait des responsables afin de désorganiser et saper la capacité de l’EI à préparer, organiser et mener des attaques contre des civils en Irak ainsi qu’à l’encontre de citoyens américains, d’alliés et de partenaires dans la région et au-delà», précise le Commandement militaire américain. Sept soldats américains ont été blessés lors de l’opération mais se trouvent «dans un état stable», a rapporté un responsable du Centcom dans la nuit de vendredi à samedi.
L’Etat islamique, toujours «une menace» malgré sa chute actée fin 2017
Le Commandement américain affirme que l’armée irakienne «continue d’explorer le lieu du raid», sans donner davantage de détails sur l’opération. Et de rappeler que l’EI «reste une menace pour la région, nos alliés ainsi que pour notre territoire national». Pour lutter contre le groupe terroriste, Washington déploie près de 2 500 militaires en Irak et 900 en Syrie, au sein de la coalition internationale dédiée à cet effet.
Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l’EI a vu son «califat» autoproclamé s’écrouler sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays. Si les autorités irakiennes ont proclamé leur «victoire» contre l’EI fin 2017, des cellules jihadistes continuent d’attaquer sporadiquement des soldats et des policiers, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.
Tensions
L’Irak a par ailleurs annoncé le 15 août le report de la fin de la mission sur son territoire de la coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington, justifiant ce retard par les «derniers développements» dans un contexte régional explosif.