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Riposte

Iran-Israël : l’Etat hébreu aurait considéré puis renoncé à des frappes de représailles rapides contre Téhéran

Selon des médias américains et israéliens, Benyamin Nétanyahou a décidé de ne pas mettre en œuvre des plans préapprouvés de frappes de représailles après avoir discuté avec Joe Biden.
Un avion F-15 de l'armée israélienne au-dessus de l'Etat hébreu, lundi. (Menahem Kahana /AFP)
publié le 18 avril 2024 à 9h42

Une escalade évitée – pour l’instant – de justesse. Après l’attaque inédite de Téhéran sur Israël, dans la nuit de samedi à dimanche, l’Etat hébreu a envisagé de mener rapidement des frappes en représailles mais a finalement revu ses plans, ont affirmé des médias israéliens et américains dans la nuit de ces mercredi à jeudi 18 avril. Selon le diffuseur public israélien Kan, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a décidé de ne pas mettre en œuvre des plans préapprouvés de frappes de représailles en cas d’attaque, après avoir discuté avec le président américain, Joe Biden.

«Les sensibilités diplomatiques ont joué. […] Il y aura bien une réponse mais elle sera différente de ce qui était initialement prévu», a indiqué un haut responsable à la chaîne sous couvert de l’anonymat. Des sources israéliennes requérant aussi l’anonymat ont indiqué au site américain Axios que le cabinet de guerre avait jonglé lors d’une réunion lundi, la deuxième après l’attaque iranienne, avec l’idée de donner le feu vert à des frappes, sans toutefois les ordonner.

«Nous ne savons pas pourquoi et à quel point une attaque [contre l’Iran] était imminente», a indiqué à Axios un responsable américain. Selon ce site, Israël a indiqué lundi à l’administration Biden, qui l’exhorte à la retenue, sa décision d’attendre. Selon la chaîne américaine ABC, le gouvernement israélien a considéré deux fois des frappes contre l’Iran sans passer à l’action.

Benyamin Nétanyahou a néanmoins réitéré mercredi le droit de son pays «à se protéger», face aux appels de la communauté internationale qui tente d’empêcher une riposte qui risquerait d’entraîner le Moyen-Orient dans une spirale de conflits. Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d’Israël, ont dit ne pas vouloir «d’une guerre étendue avec l’Iran» et soutenu qu’ils ne participeraient pas à une riposte israélienne, mais annoncé mardi qu’ils allaient imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Idem pour l’Union européenne qui a décidé mercredi de cibler l’Iran avec des sanctions contre les producteurs de drones et de missiles afin ainsi «d’envoyer un message clair après l’attaque contre Israël», a déclaré le président du Conseil, Charles Michel.