«J’ai soif.» Depuis sept jours, cette phrase toute simple est devenue un cri de ralliement dans la province iranienne du Khouzestan. Ce territoire, frontalier de l’Irak à l’extrême sud-ouest du pays, est touché par un grave épisode de sécheresse qui entraîne des coupures de courant et menace les exploitations agricoles. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes de la région. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des cortèges de quelques centaines de personnes, dans les localités de Susangerd, Shadegan et dans la capitale régionale Ahvaz.
Le pouvoir a répondu par la force. Selon Amnesty International, au moins huit manifestants ont été tués. Les autorités locales assurent, comme souvent lors de vagues de répression, qu’ils ont été tués par des «émeutiers» et qu’un policier compterait parmi les victimes. Selon un mode opératoire désormais bien établi, les communications téléphoniques sont ralenties voire interrompues dans toute la province pour éviter que la contamination gagne le reste du pays.
Selon Iribnews, le site internet de la télévision d’E