Il y a des moments dans l’histoire où le courage d’une seule femme brise les barrières du silence et de l’oppression. Samedi, une femme de 30 ans, identifiée comme Ahoo Daryaei, étudiante en littérature française à l’université islamique Azad de Téhéran, est harcelée par des agents de sécurité au sujet du port de son foulard. Ses vêtements ont été déchirés lors de la confrontation. En signe de protestation, elle les enlève et reste assise sur un muret, en culotte et soutien-gorge, ses longs cheveux noirs lâchés dans le dos, avant d’aller marcher dans le campus. Dans une autre vidéo, on voit des forces de sécurité en civil l’emmener violemment dans une voiture. Fars News, un média affilié aux Gardiens de la révolution, a rapporté qu’elle serait transférée dans une unité de santé comportementale, une tactique souvent utilisée par le régime de la République islamique pour saper les actes de résistance des Iraniennes, en les plaçant dans des hôpitaux psychiatriques pour discréditer leurs protestations.
«Leur regard ne pèse plus sur son corps»
En quelques heures, l’incident s’est répandu sur les réseaux sociaux, déclenchant une vague d’enthousiasme et de colère parmi les Iraniennes. Golnaz, une costumière de 29 ans, réfléchit à l’impact puissant de cette image, devenue un nouveau symbole de la lutte des femmes iraniennes contre le hijab obligatoire : «Ce n’est pas seulement la protestation d’une personne contre le harcèlement d’un système oppres