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Disparition

Iran : mort d’Ebrahim Raïssi, président autoritaire et ultraconservateur

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Le chef de l’Etat iranien est mort dimanche 19 mai à 63 ans dans un accident d’hélicoptère. Rouage de la répression, réputé sans pitié, l’ayatollah aura fait toute sa carrière dans l’ombre du guide suprême, Ali Khamenei.
Ebrahim Raïssi lors d'une conférence de presse après son élection, à Téhéran le 21 juin 2021. (Atta Kenare/AFP)
publié le 20 mai 2024 à 6h37

On l’appelait tantôt le «visage dur de l’Iran», tantôt «le bourreau». Ebrahim Raïssi, président de la République islamique d’Iran, est mort ce dimanche 19 mai à 63 ans dans un accident d’hélicoptère dans le nord-ouest du pays, non loin de la frontière avec l’Azerbaïdjan. L’hélicoptère faisait partie d’un convoi de trois appareils qui s’étaient rendus dans la province iranienne de l’Azerbaïdjan oriental, où Raïssi a notamment inauguré les barrages de Qiz Qalasi et Khodaafarin en compagnie du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays. Le convoi présidentiel se dirigeait vers la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, lorsque l’accident s’est produit, selon des médias locaux.

L’homme, austère, avait été élu en juin 2021 à la tête du pays avec 61,95 % des voix, dès le premier tour du scrutin et sans opposition, sur la promesse d’aider les classes défavorisées et de lutter contre la corruption. Il s’était également engagé à être, pendant quatre ans, le défenseur de la «liberté d’expression», des «droits fondamentaux de tous les citoyens iraniens» et de la «transparence», dossiers sur lesquels