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Libération
Mise à mort

Iran : un homme exécuté pour avoir tiré sur les forces de l’ordre pendant les émeutes de 2022

Mehran Bahramian était accusé du crime capital de moarebeh, soit «la guerre contre dieu». Il a été exécuté ce samedi 6 septembre par pendaison.

Mehran Bahramian. (DR)
Publié le 06/09/2025 à 14h06

Les autorités iraniennes ont procédé samedi 6 septembre à l’exécution d’un homme condamné pour une attaque contre des membres des forces de sécurité qui avait fait un mort, lors des manifestations qui avaient éclaté à travers le pays en 2022, a annoncé le pouvoir judiciaire.

Mehran Bahramian a été condamné à la peine capitale pour avoir tiré sur un véhicule des forces de sécurité dans la ville de Semirom, dans la province centrale d’Ispahan, ce qui a entraîné la mort de Mohsen Rezaei, un agent de sécurité, et blessé d’autres personnes, a indiqué le site Mizan Online, organe du pouvoir judiciaire. Le jugement, rendu par le tribunal révolutionnaire d’Ispahan, a été confirmé par la Cour suprême et la sentence a été exécutée samedi à l’aube conformément aux procédures légales, a rapporté Mizan.

Moharebeh, un crime capital en Iran

Les faits s’étaient produits le 31 décembre 2022, lors de la vague de manifestations qui ont secoué le pays à la suite du décès en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée en septembre 2022 pour violation présumée du code vestimentaire imposé aux femmes dans le pays. Le tribunal a accusé Mehran Bahramian du crime capital de moharebeh (guerre contre Dieu) pour avoir tiré sur le véhicule de sécurité, et incité à des attaques contre bâtiments et personnel gouvernementaux, selon Mizan, qui décrit le condamné comme un voyou et un délinquant notoire.

Des centaines de personnes ont été tuées lors des manifestations de 2022, y compris des membres des forces de sécurité. Des milliers d’autres ont été arrêtées. Depuis, plusieurs personnes arrêtées pendant les manifestations ont été exécutées. En juin, la justice iranienne avait annoncé la pendaison d’Abbas Kurkuri, condamné pour avoir tué sept personnes lors des manifestations de 2022.

En exécutant 975 personnes pour la seule année 2024, l’Iran est le deuxième pays au monde par le nombre de mises à mort après la Chine, selon des groupes de défense des droits humains, dont Amnesty International.