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Entretien

Israël accusé de génocide à Gaza : «En assumant leur passivité voire leur complicité, les Occidentaux sapent leur propre crédibilité»

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En continuant de soutenir militairement et financièrement leur allié israélien malgré les accusations étayées qui le visent, nombre d’Etats, dont la France, se dérobent à leur responsabilité et mettent à mal le droit international, alerte le juriste Béligh Nabli.
Des Palestiniens auprès de leurs proches tués par un bombardement israélien, dans la morgue de l'hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 19 décembre 2024. (Abdel Kareem Hana/AP)
publié le 21 décembre 2024 à 8h00

Les voix sont de plus en plus nombreuses pour dénoncer un «génocide» en cours dans la bande de Gaza. Après Amnesty International, Human Rights Watch et Médecins sans frontières accusent à leur tour Israël de se rendre coupable d’actes génocidaires dans le territoire occupé – des conclusions qualifiées de «mensonges» par l’Etat hébreu. Pour Béligh Nabli, professeur de droit public à l’université Paris Est Créteil et auteur de l’ouvrage Relations internationales : droit, théorie, pratique (Pedone, 2023), l’émergence d’un tel «consensus» parmi les juristes, historiens, ONG et agences onusiennes contraste avec la «passivité croissante, presque assumée» de la part des Etats occidentaux face au crime le plus grave en droit international.

De nombreux juristes et ONG accusent Israël de commettre un génocide dans la bande de Gaza. Partagez-vous ce constat ?

Rationnellement, c’est un constat que l’on peut tirer, dans la mesure où