Libé a sélectionné pour vous les actualités les plus importantes de ce lundi concernant la guerre au Proche-Orient.

La police israélienne a fait savoir ce lundi que plusieurs victimes avaient été signalées après un «attentat terroriste», au matin à Haïfa, grande ville du nord de l’Etat hébreu. D’après les secours israéliens, une personne est morte et quatre autres ont été blessées dans cette attaque au couteau ayant eu lieu dans la gare routière et ferroviaire Hamifratz, dans le centre de la ville portuaire de 280 000 habitants. L’assaillant, un Druze israélien – une minorité arabophone possédant la citoyenneté israélienne –, a été «neutralisé», précisent les forces de l’ordre du pays. Une autre personne aurait été touchée par les tirs dirigés vers l’agresseur. La mention par la police qu’il s’agit d’un «attentat terroriste» indique que l’attaque est liée au conflit israélo-palestinien.

L’armée israélienne a déclaré avoir frappé ce lundi un «navire suspect» au large de la ville côtière de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, qui représentait selon elle une menace. «Plus tôt dans la journée, un navire motorisé suspect au large de la côte nord de Khan Younès, qui était en train d’enfreindre les restrictions de sécurité et constituait une menace, a été frappé» a indiqué Tsahal dans communiqué. L’armée a ajouté avoir tiré des coups de feu en direction de deux suspects qui s’approchaient de soldats dans le sud de la bande de Gaza.

Berlin a appelé ce lundi l’Etat hébreu à «lever immédiatement» les entraves à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, affirmant que son acheminement n’était «pas un moyen de pression légitime dans les négociations». «Nous demandons à Israël de continuer à laisser entrer l’aide humanitaire à Gaza, cela correspond également aux exigences de la Cour internationale de justice», a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Il a par ailleurs appelé Israël et le Hamas «à retourner à la table des négociations et à garantir le maintien de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages». Israël a bloqué dimanche 2 mars, et jusqu’à nouvel ordre, l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza après des désaccords avec le mouvement islamiste palestinien sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu, compromettant sa mise en place.

Le ministre israélien de la Culture, Miki Zohar, a qualifié ce lundi l’attribution d’un Oscar au documentaire israélo-palestinien No Other Land de «triste moment pour le monde du cinéma». Ce film coréalisé par le Palestinien Basel Adra et l’Israélien Yuval Abraham, traite de la colonisation israélienne en Cisjordanie vue par ceux qui la subissent. Il a remporté dimanche l’Oscar du meilleur documentaire après avoir été récompensé en 2024 du prix du meilleur documentaire à la Berlinale. «Au lieu de présenter la complexité de la réalité israélienne, les réalisateurs ont choisi d’amplifier des récits qui déforment l’image d’Israël vis-à-vis du public international», écrit le ministre, membre du Likoud, le parti de droite de Benyamin Nétanyahou, dans un message sur le réseau social X. Tourné à Massafer Yatta, zone du sud de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’Etat hébreu depuis 1967, ce documentaire suit un jeune Palestinien luttant contre ce que les Nations unies qualifient de déplacement forcé des habitants des villages du coin. La colonisation israélienne de la Cisjordanie est régulièrement dénoncée par l’ONU comme étant illégale au regard du droit international.