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Israël demande l’évacuation de Khan Younès, la plus grande ville du sud de Gaza

Guerre au Proche-Orientdossier
Alors que Nétanyahou avait demandé aux Palestiniens de se déplacer vers le sud du territoire au début du conflit, l’armée israélienne leur demande désormais une évacuation avant de possibles frappes. Retrouvez les principaux faits de ce jeudi 21 décembre dans le conflit au Proche-Orient.
De la fumée était observable mercredi 20 décembre à Khan Younès, ici de Rafah. (Said Khatib /AFP)
publié le 21 décembre 2023 à 9h12

Au 76e jour de la guerre entre le Hamas et Israël, les deux camps semblent multiplier les signaux en faveur d’une nouvelle trêve, alors que les combats se poursuivent. Ce jeudi 21 décembre, le Tsahal a ordonné l’évacuation d’une nouvelle ville dans le sud de la bande de Gaza, alors que le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan humain la veille. La Palestine compterait maintenant 20 000 morts, en grande majorité des femmes, des enfants et des moins de 18 ans. Suivez les informations au Proche-Orient au fil de la journée.

Israël demande l’évacuation de la plus grande ville du sud de Gaza, Khan Younès. L’armée israélienne a ordonné l’«évacuation immédiate» d’une zone «couvrant environ 20 %» de la ville de Khan Younès, relève un rapport publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Selon l’organisation, la zone abritait plus de 111 000 habitants avant le début de l’offensive israélienne, mais la ville compte à présent 141 000 habitants, parmi lesquels beaucoup fuyant les combats notamment au sein de 32 camps. Depuis le début du conflit, l’armée israélienne émet des ordres d’évacuations à destination des civils avant d’effectuer des frappes à Gaza.

Le Conseil de sécurité de l’ONU suspendu à la position américaine. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenter à nouveau jeudi de parler d’une seule voix, lors d’un vote plusieurs fois reporté sur une résolution destinée à accroître l’aide à la bande de Gaza. Suspendu à la position des Etats-Unis, le Conseil, largement critiqué pour son inaction depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, négocie d’arrache-pied depuis plusieurs jours ce texte porté par les Emirats arabes unis. Le vote initialement prévu lundi a été reporté plusieurs fois, la dernière mercredi à la demande des Américains qui avaient mis leur véto le 8 décembre à un précédent texte réclamant un «cessez-le-feu humanitaire» dans la bande de Gaza, pilonnée par les forces israéliennes en représailles à l’attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre. Alors que la situation humanitaire catastrophique à Gaza ne cesse de se détériorer, la plupart des membres du Conseil semblent vouloir éviter un nouveau véto. La référence à une «cessation urgente et durable des hostilités» a par exemple été supprimée, à la demande des Américains, selon des sources diplomatiques.