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Guerre

Israël dit avoir bombardé une nouvelle tour d’habitation dans la ville de Gaza après avoir appelé à l’évacuer

Un immeuble a été dévasté ce dimanche par une frappe israélienne dans le sud-ouest de la plus grande ville de la bande de Gaza, sans faire de blessés, selon la Défense civile palestinienne.

De la fumée et des flammes s'élèvent après une frappe aérienne israélienne sur l'immeuble Al-Rouya dans la ville de Gaza, le 7 septembre 2025. (Khamis Al-Rifi/Reuters)
Publié le 07/09/2025 à 18h25

Une troisième tour d’habitation en trois jours. «L’armée a frappé un immeuble de grande hauteur utilisé par l’organisation terroriste Hamas dans la zone de Gaza Ville», affirme ce dimanche un communiqué militaire. L’armée avait plus tôt appelé à évacuer l’immeuble Al-Rouya et les «tentes avoisinantes» dans le sud-ouest de la plus grande ville de la bande de Gaza. Le porte-parole de la Défense civile du territoire palestinien, Mahmoud Bassal, a confirmé à l’AFP que cet immeuble avait été «bombardé par l’aviation israélienne, et qu’il n’y avait pas de blessés dans cette frappe».

Samedi 6 septembre, le scénario avait été le même : appel israélien à évacuer puis bombardement d’une tour d’habitation. Idem encore le vendredi 5 septembre, avec la destruction d’un immeuble dans la ville de Gaza. Israël accuse le Hamas, qui dénonce des «mensonges», d’utiliser ces bâtiments pour opérer.

Israël affirme contrôler 40 % de la ville de Gaz

Un peu plus tôt dans la journée de dimanche, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait annoncé une extension des opérations militaires dans et autour de Gaza, dont l’objectif déclaré est de prendre le contrôle de la ville. Il a affirmé qu’environ 100 000 habitants avaient déjà quitté Gaza City, la plus grande du territoire palestinien. Selon des estimations récentes de l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans et autour de la ville.

L’armée israélienne affirme contrôler 40 % de la ville, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza ravagée par 23 mois de guerre. «Nous sommes en train d’étendre nos opérations en périphérie de la ville de Gaza et dans la ville même», a dit Benyamin Nétanyahou devant ses ministres au début de la réunion hebdomadaire du gouvernement, selon une vidéo diffusée par son bureau. «Nous détruisons les infrastructures terroristes, nous démolissons les tours identifiées comme servant au terrorisme», a-t-il ajouté.

Ni l’armée ni le gouvernement Nétanyahou n’ont officiellement annoncé le début d’une offensive de grande envergure contre la ville de Gaza, approuvée en août. Mais l’armée a intensifié ces dernières semaines ses bombardements ainsi que ses opérations au sol dans et autour de la ville.