Après les Emirats arabes unis, le Bahreïn, puis le Maroc, l’Etat hébreu réchauffe ses relations avec l’Arabie saoudite. Rappelant la normalisation en 2020 des relations avec ces trois pays arabes, qu’il a qualifiée «d’aube d’une nouvelle ère», le Premier ministre israélien a estimé à la tribune de l’ONU, ce vendredi 22 septembre, que «nous sommes proches d’une avancée encore plus spectaculaire, une paix historique entre Israël et l’Arabie saoudite».
«Une telle paix ferait beaucoup pour mettre un terme au conflit israélo-arabe, elle encouragerait d’autres pays arabes à normaliser leurs relations avec Israël, elle augmenterait les possibilités d’une paix avec les Palestiniens», a estimé Benyamin Nétanyahou. Le prince saoudien héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane avait lui aussi récemment assuré, dans une interview à la télévision américaine Fox News, que la monarchie sunnite et l’Etat hébreu se «rapprochaient tous les jours» d’une normalisation de leurs relations.
A l’inverse, le président palestinien Mahmoud Abbas avait prévenu jeudi, à la même tribune, qu’il n’y aurait pas de paix possible au Proche et au Moyen-Orient sans la prise en compte des «droits légitimes» de son peuple. La mise en œuvre d’une solution à deux Etats est, selon lui, indispensable. «Je crois que nous ne devons pas donner aux Palestiniens un veto sur de nouveaux traités de paix avec les Etats arabes», a semblé lui répondre Benyamin Nétanyahou, ce vendredi. Selon l’actuel président du Likoud, «les Palestiniens pourraient largement bénéficier d’une paix plus large. Ils doivent participer à ce processus».
Interview
Le Premier ministre israélien s’en est d’autre part pris à sa bête noire, le régime iranien. «Par-dessus tout, l’Iran doit être confronté à une menace nucléaire. Aussi longtemps que je serai Premier ministre d’Israël, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran de se doter d’armements nucléaires», a-t-il scandé.