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Israël-Gaza : après les propos de Trump, la peur du retour à la guerre

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Benyamin Nétanyahou a envoyé des soldats dans et autour de l’enclave, dans l’optique de mettre un terme à la trève si le Hamas ne reprend pas les libérations d’otages, interrompues lundi.
Les chefs de l’Etat israélien et américain, Benyamin Nétanyahou et Donald Trump, le 4 février à Washington. (Andrew Caballero-Reynolds/AFP)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 11 février 2025 à 20h48

L’annonce du Hamas, lundi 10 février en fin d’après-midi, de son intention de ne pas relâcher les trois otages israéliens prévus samedi, a eu l’effet d’une bombe en Israël. L’armée et les médias ont immédiatement embrayé, envoyant soldats et journalistes dans les localités israéliennes autour de Gaza, à l’affût d’une reprise éclair de la guerre. Puis le communiqué du mouvement islamiste, clarifiant que l’échange de détenus aurait bien lieu à condition qu’Israël respecte ses engagements humanitaires, a temporairement mis la panique en sourdine. Plusieurs familles d’otages, rejointes par des opposants au gouvernement, sont sorties spontanément à Tel-Aviv et Jérusalem lundi soir et ce mardi, bloquant momentanément la rocade de la capitale économique israélienne.

Ces dernières semaines, la libération hebdomadaire des otages a eu un effet cathartique sur la population israélienne, amenant soulagement et horreur, à mesure