Avec qui Nétanyahou mènera-t-il sa guerre contre le Hamas, «la dernière», comme l’a juré l’état-major israélien, sans qu’on sache encore quelle forme elle prendra – bombardements massifs, assiègement total, invasion terrestre, ou très possiblement une combinaison des trois ? Samedi 7 octobre, alors que parvenaient les premières images des massacres perpétrés dans le pourtour de Gaza par les commandos des brigades Al-Qassam, le bras armé du Hamas, le Premier ministre israélien, groggy, proposait à ses deux principaux opposants, l’ex-chef d’état-major Benny Gantz, qui avait mené les opérations de Tsahal à Gaza en 2012 et 2014, et le centriste Yaïr Lapid, de former un gouvernement d’union nationale. Avec pour modèle celui soudé en 1967 durant la guerre des Six Jours entre le travailliste Levi Eshkol et son rival droitier Menahem Begin.
Irresponsables pyromanes
Dans un premier temps, Gantz – qui s’était vanté, pour muscler son profil lors de sa reconversion en politique, d’avoir renvoyé «certaines parties» de l’enclave palestinienne «à l’âge de pierre» en 2014 – a semblé tiraillé par le sens du devoir que font peser ses galons, tout en insistant sur le fait qu’il ne rejoindrait Nétanyahou qu’à condition de pouvoir «réellement influencer