Naftali Bennett, qui n’est pas encore Premier ministre, ouvre la séance de la Knesset à 16 heures. Il commence par rendre hommage à Benyamin Nétanyahou, puis enchaîne : «C’est le moment où le bâton de commandement du peuple et du pays passe – comme dans une course de relais – à la nouvelle génération.» Dans l’hémicycle, la tempête se déclenche, menée entre autres par Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, les deux députés les plus radicaux de l’extrême droite suprémaciste juive. Avec leurs troupes, ils mènent la bataille dans les rues de Jérusalem. Avec leurs imprécations, ils étouffent ce discours historique, qui précède le moment où le Premier ministre le plus pérenne de l’histoire du pays – 15 ans de pouvoir cumulé pour Nétanyahou – semble enfin partir. Plusieurs élus qui chahutent le discours sont expulsés de l’assemblée plénière.
Puis Bibi prend la parole à son tour. Pour lui, le silence se fait. Si Bennett aime la course de relais, le sport favori de Netanyahou, c’est plutôt d’éreinter ses rivaux en public, en se mettant en valeur au passage. Il laisse entendre que s’il avait été là en 1944, il aurait pu convaincre le président Roosevelt de bombarder les trains et les chambres à gaz. Sur son successeur annoncé, il dit&n