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Proche-Orient

Israël : la peine de mort fait un retour controversé à l’agenda législatif dans le sillage du massacre du 7 octobre

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Guerre au Proche-Orientdossier
Ce lundi 20 novembre, une commission parlementaire débattait d’un projet de loi sur la peine capitale, remis sur le devant de la scène par l’extrême droite. Interpellé par des familles d’otages retenus à Gaza et des organisations de défense des droits de l’homme, le gouvernement a annoncé qu’il n’apporterait pas immédiatement son soutien à la loi.
Itamar Ben-Gvir, à Ashkelon le 27 octobre. Le ministre de la Sécurité nationale a remis la projet de loi sur la peine capitale à l’agenda législatif. (Violeta Santos Moura /Reuters)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 20 novembre 2023 à 19h36

La Commission parlementaire israélienne sur la sécurité nationale s’est réunie ce lundi 20 novembre pour débattre du retour controversé d’une loi autorisant la peine de mort pour actes de terrorisme. Pourrait écoper de la peine capitale «quiconque, intentionnellement ou par indifférence, cause la mort d’un citoyen israélien dans le but de nuire à l’Etat d’Israël, et la résurgence du peuple juif sur sa terre ancestrale».

Ce texte, proposé par la parlementaire suprémaciste juive Limor Son Har-Melech, faisait partie des accords de coalition passés entre son parti, Otzma Yehudit (Force juive), et le Likoud de Benyamin Nétanyahou en décembre 2022. En mars, elle avait passé un vote préliminaire à la Knesset, avant d’être mise au placard dans le tumulte autour de la réforme judiciaire. Ce lundi, le ministre de la Sécurité nationale, l’incendiaire Itamar Ben-Gvir, a cru le moment opportun, alors que la population israélienne voit encore rouge après les massacres du 7 octobre, pour la remettre à l’agenda législatif.

Les réunions des commissions tournent souvent à la foire d’empoigne, surtout quand l’extrême droite est présente. Celle de ce lundi fera date. Car les organisations de défense des droits de l’homme, qui depuis le début de l’année ont collectivement pris une position ferme contre ladite loi, avaient cédé leurs places à la table des débats à plusieurs membres des familles d’otages retenus à Gaza. «L’argument des familles, selon lesquelles l’imposition