C’était le cauchemar des familles d’otages, et par extension du pays tout entier : trois otages ont été tués samedi par erreur par l’armée israélienne. La nouvelle de la tragédie est tombée alors que le shabbat était déjà en cours, mettant une sourdine très provisoire au débat public. Mais la colère s’est immédiatement fait sentir. Vendredi dans la nuit, des centaines de personnes se sont spontanément rassemblées devant le quartier général de l’armée à Tel-Aviv. Les pancartes et les slogans étaient sans équivoque : un accord pour ramener les otages, maintenant. Les familles des otages devaient s’exprimer en public dans l’après-midi de samedi et une nouvelle manifestation, où la mobilisation s’annonce massive, était attendue samedi soir.
L’armée prend l’incident très au sérieux. En Israël, il fait l’effet d’une douche froide. Tsahal avait déjà reconnu qu’environ 20 % des soldats israéliens morts dans les récents combats auraient été victimes de tirs amis – la rumeur court au sein des réservistes que ce