Drapeaux en berne et processions mortuaires ont marqué la soirée du shabbat et la journée de dimanche en Israël, alors que les 45 morts de la bousculade tragique sur le lieu de pèlerinage du mont Méron étaient enfin tous identifiés. Près d’un tiers des victimes a moins de 18 ans.
On s’attendait pourtant plutôt à d’intenses tractations politiques ce week-end. Que Netanyahou, qui doit rendre son mandat pour former un gouvernement mardi à minuit, sorte peut-être un dernier lapin de son chapeau. Mais tout magicien de la politique qu’il est, il lui sera désormais difficile de demander un éventuel délai, ou inventer une aberration mathématique gouvernementale pour continuer à gouverner, sous peine d’être accusé de profiter de la catastrophe civile la plus importante de l’histoire du pays.
Il en va de même pour ses principaux rivaux, dont Yaïr Lapid, à qui le président, Reuven Rivlin, va sans doute transférer le mandat mardi. Peu de condamnations de l’Etat ou du gouvernement, une peine sobre, l’opposition fait preuve de retenue, à la surprise de certains observateurs, qui appellent à la formation d’une commission d’enquête indépendante.