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Israël : «Les ‘‘longs combats’’ annoncés ne seront pas forcément limités à Gaza»

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Pour David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris, le retrait de cinq brigades de réservistes signale une baisse d’intensité des combats dans le nord de Gaza, alors que les opérations militaires montent en puissance près de la frontière libanaise où agit le Hezbollah.
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza. (-/AFP)
publié le 3 janvier 2024 à 17h00

Deux jours avant l’assassinat par drone du numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, à Beyrouth, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, avait annoncé le retrait de l’enclave de Gaza de cinq brigades, soit quelques milliers de soldats. Certains réservistes sont renvoyés chez eux pour reprendre leur travail, ce qui «apportera un soulagement considérable à l’économie et leur permettra de reprendre des forces pour leurs opérations l’année prochaine». Les autres reprendront leur mission de formation des officiers de réserve en prévision des «longs combats à venir».

«Ces adaptations sont conçues pour assurer la planification et la préparation pour 2024, sachant que nous serons appelés à accomplir des tâches et des guerres supplémentaires tout au long de cette année», a précisé le contre-amiral la veille du nouvel an. Pour David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), les combats devraient diminuer d’intensité dans le nord de la bande de Gaza, dans un contexte de fortes tensions sous-jacentes entre l’armée israélienne et le pouvoir politique. Et il n’est pas impossible que certains soldats retirés de Gaza soient relocalisés à la frontière libanaise dans l’objectif de faire reculer le Hezbollah au-delà du