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Escalade

Israël-Liban : la frappe contre la ville druze Majdal Shams ravive le risque d’une guerre totale

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Alors que le Hezbollah nie être l’auteur de l’attaque qui a tué 12 jeunes samedi, les dirigeants israéliens multiplient les déclarations menaçantes. Les négociations sur une trêve à Gaza restent, elles, dans l’impasse.
Sur le terrain de football attaqué, à Majdal Shams le 28 août. (Menahem Kahana/AFP)
publié le 28 juillet 2024 à 20h25

Indignations et appels à la retenue côté occidental, menaces d’une guerre totale côté israélien. Les réactions se sont succédé dimanche, au lendemain d’une frappe sur un terrain de foot de la petite ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan annexé par Israël, qui a tué 12 jeunes, âgés de 10 à 16 ans, et blessé une trentaine d’autres. Les vidéos des corps mutilés qui ont circulé dans les heures qui ont suivi l’explosion ont déclenché la fureur des autorités israéliennes contre le Hezbollah, laissant craindre un embrasement de ce front, actif mais d’intensité modérée, de part et d’autre de la frontière entre Israël et le Liban. Israël accuse le groupe islamiste armé, soutenu par l’Iran, d’être l’auteur de la frappe, ce que le Hezbollah a catégoriquement nié.

Avant même le retour anticipé du Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, de sa visite officielle à Washington et la tenue d’un conseil de défense, plusieurs membres de son gouvernement ont affirmé que la réponse israélienne serait d’ampleur. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, s’est rendu tôt dimanche à Majdal Shams où il a promis de «frapper l’ennemi avec force» lors d’une rencontre avec le chef local des forces de sécurité. La veille, Né