La ville de Gaza sera détruite si le Hamas n’accepte pas la paix aux conditions dictées par Israël, a menacé ce vendredi 22 août le ministre israélien de la Défense Israël Katz. «Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront sur les meurtriers et les violeurs du Hamas à Gaza, jusqu’à ce qu’ils acceptent les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, principalement la libération de tous les otages et le désarmement» du mouvement islamiste palestinien, écrit le ministre sur son compte X.
«S’ils n’acceptent pas, Gaza, la capitale du Hamas, deviendra Rafah ou Beit Hanoun», a-t-il ajouté, faisant référence à deux villes de la bande de Gaza largement rasées par Israël dans la guerre qui l’oppose au Hamas depuis bientôt deux ans.
Interview
Jeudi soir, Benyamin Nétanyahou a annoncé avoir ordonné des «négociations immédiates» en vue de «la libération de tous [les] otages [encore détenus à Gaza] et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël».
Sans la citer explicitement, il répondait ainsi à la dernière proposition des médiateurs - Egypte, Qatar et Etats Unis - en vue d’un cessez-le-feu dans le territoire palestinien, en proie à une situation humanitaire catastrophique.
Tout en disant vouloir négocier un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza, Israël, qui contrôle aujourd’hui environ 75 % du territoire palestinien, intensifie sa pression militaire. Le gouvernement a ainsi approuvé cette semaine un plan d’assaut contre Gaza-ville, la plus grande du territoire, et annoncé le rappel de 60 000 réservistes supplémentaires.
Négociations
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a averti que le projet israélien d’étendre les opérations militaires à Gaza aurait des conséquences terribles pour les 2,4 millions de Palestiniens de Gaza, déjà à bout.
Le Hamas, dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a donné lundi son accord à un projet d’accord prévoyant, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages toujours captifs à Gaza (au nombre de 49 dont 27 déclarés morts par l’armée israélienne) seraient relâchés en deux temps en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens.