Le doute n’est plus permis. Les nombreux appels à la désescalade de la communauté internationale devraient rester sans réponse. L’armée israélienne va «riposter au lancement de ces si nombreux missiles de croisière et drones sur le territoire de l’Etat d’Israël», a déclaré lundi soir le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, en visitant la base de Nevatim (sud) touchée par une frappe. «Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger l’Etat d’Israël, et nous le ferons à l’occasion et au moment que nous choisirons», a également affirmé ce lundi le porte-parole de l’armée, l’amiral Daniel Hagari, lors d’une allocution devant des soldats sur la base de Nevatim.
Devant les députés de son parti, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou a précisé ce lundi que cette riposte serait «mesurée». Le cabinet de guerre qu’il préside, sous très forte pression pour éviter une escalade, s’est réuni dimanche puis ce lundi, sans qu’une décision ne soit annoncée sur la forme que pourrait prendre cette opération de représailles. Il doit à nouveau se réunir ce mardi 16 avril pour en discuter. Parmi les scénarios sur la table, l’attaque d’une installation iranienne «sensible» à Téhéran, comme une «infrastructure pétrolière» avance la correspondante de RTL à Tel Aviv qui évoque aussi une «cyberattaque». L’objectif d’Israël étant de ne pas faire de victime civile, ni de provoquer une guerre régionale.
Une réponse israélienne «limitée» selon les autorités américaines
Sur la base de conversations entre des responsables américains et israéliens, les autorités américaines s’attendent, elles, à une réponse israélienne «limitée» à l’attaque iranienne. Selon quatre responsables américains cités par NBC, une riposte impliquerait probablement des frappes en dehors de l’Iran sur des cibles iraniennes ou soutenues par des mandataires iraniens, mais qu’ils n’avaient pas été informés de la décision finale d’Israël à ce sujet.
Le calendrier de cette riposte désormais officielle, n’a pas été précisé. Le chef d’état-major de l’armée israélienne a toutefois demandé lundi soir sur la base de Nevatim, aux Israéliens de rester vigilants «dans les prochains jours» aux instructions concernant leur sécurité, rapporte Times of Israël.
Après avoir fait front avec leurs alliés contre l’attaque iranienne, les Etats-Unis ont dit ne pas vouloir «d’une guerre étendue avec l’Iran», et prévenu qu’ils ne participeraient pas à une opération de représailles. Outre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont eux aussi pris leurs distances. Le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, a exclu une participation de son pays à une riposte et le président français Emmanuel Macron a appelé à éviter un «embrasement» régional.
De son côté, l’Iran considère «l’affaire close» et met en garde Israël contre tout «comportement imprudent» qui déclencherait une réaction «bien plus forte» de sa part.