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Libération
Reportage

Israël : six mois après le 7 Octobre, un dimanche entre tristesse et espoir d’un accord

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De Jérusalem à Réim, lieu du festival Tribe of Nova qui a viré au massacre, les Israéliens ont commémoré l’attaque du Hamas. Alors que Tsahal retire le gros de ses troupes de Gaza, une deuxième trêve semble plus proche que jamais.
Le 7 avril, des soldates israéliennes dans un mémorial pour les otages et victimes de l'attaque des membres du Hamas le 7 Octobre, près du site du festival Nova. (Gil Cohen-Magen/AFP)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 8 avril 2024 à 7h33

L’armée israélienne a annoncé ce dimanche 7 avril le retrait de Gaza de ses commandos de la 98e division, signalant l’arrêt de ses manœuvres dans le sud de la bande. Il ne restera désormais que moins de 4 000 soldats dans la bande de Gaza, chargé de contrôler la route 749, le corridor qui sépare Gaza City du reste de l’enclave. On a déjà ordonné à plusieurs bataillons de réservistes démobilisés de se préparer à retourner au combat dans les semaines qui viennent : ce n’est pas la fin de la guerre. Mais le symbole est fort, alors que les Israéliens commémoraient dimanche les six mois de l’attaque sanglante mené par le Hamas sur les localités à la frontière avec l’enclave palestinienne.

Chacun s’est recueilli à sa façon. A Tel-Aviv, personnes endeuillées et proches d’otages se sont figés en un énorme sablier sur la place du théâtre national, tous habillés de noir, allongés par terre. Une poignée d’entre eux, accroupis au bout du goulot, ont imité des grains de sable, les mains levées, les paumes badigeonnées rouge sang. A Réïm, dans la forêt poussiéreuse où 360 festivaliers de la rave Nova sont morts, et 40 ont été kidnappés, les familles se sont rassemblées dès le matin, loin de la presse et des curieux.

«Dis merci pour chaque obus. Ils font un travail béni.»

Des rangées de pics portent les photos des victimes, entretenus par les familles et