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Tensions

Israël : une trentaine de roquettes tirées du Liban, deux blessés

Des tirs de roquettes ont blessé deux personne et causé des dégâts matériels en Israël ce jeudi. Ils n’ont pas été revendiqués.

Un incendie provoqué par une roquette tirée du Liban, à Bezet, au nord d'Israël, le 6 avril 2023. (Reuters)
Publié le 06/04/2023 à 19h05

Les deux pays sont techniquement toujours en état de guerre. Une trentaine de roquettes ont été tirées ce jeudi du Liban vers Israël, blessant deux personne et causant des dégâts matériels. Selon les services de secours israélien, un homme de 19 ans a été blessé par un éclat et une femme d’environ 60 ans a été légèrement blessée en courant pour se mettre à l’abri.

Selon l’ANI, l’agence officielle libanaise, l’artillerie israélienne a tiré «plusieurs obus depuis ses positions à la frontière» sur les abords de deux villages du sud du Liban, après le lancement de «plusieurs roquettes de type Katioucha» sur Israël. L’armée israélienne affirme de son côté que «34 roquettes ont été tirées du Liban, dont 5 sont tombées en Israël et 25 ont été interceptées» par la défense antiaérienne.

Avant cela, des sirènes d’alerte avaient retenti dans la ville de Shlomi et à Moshav Betzet, dans le nord d’Israël, ainsi que dans d’autres localités de la région. L’endroit où sont tombées les roquettes fait «l’objet d’un examen» ajoute l’armée israélienne, précisant simplement que ces «statistiques ne sont pas définitives». Quelques heures après les tirs, aucune revendication n’avait été publiée.

Aucun armistice n’a été signé après les différents conflits entre les deux pays, qui restent donc officiellement en guerre. Leur frontière commune est contrôlée par la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée dans le sud du Liban pour veiller au maintien du cessez-le-feu entre les deux pays. Jugeant «la situation actuelle […] extrêmement sérieuse», la Finul a lancé un appel «à la retenue et à éviter une escalade supplémentaire». Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, «est informé en continu de l’évolution de la situation et doit mener une évaluation avec les responsables des agences de sécurité», à la suite de quoi il réunira le cabinet restreint de sécurité, a déclaré son bureau.

Violences à la mosquée Al-Aqsa

Plus tôt jeudi, le mouvement islamiste armé libanais Hezbollah, allié de l’Iran, avait averti qu’il soutiendrait «toutes les mesures» que les groupes palestiniens pourraient prendre contre Israël après les violences survenues mercredi à Jérusalem Est au sein de la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam. «Le Hezbollah dénonce avec force l’assaut mené par les forces d’occupation israéliennes contre l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa et ses agressions contre les fidèles», a réagi le Hezbollah dans un communiqué publié dans la matinée.

Le Hezbollah, bête noire d’Israël qui contrôle de fait le sud du Liban, entretient de bonnes relations avec le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, et avec le Jihad islamique palestinien. Son secrétaire général, Hassan Nasrallah, a reçu en mars des responsables des deux formations, et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, se trouve actuellement au Liban.

Le dernier tir de roquette du Liban vers Israël remonte à avril 2022. En 2006, la guerre entre Israël et le Hezbollah avait fait plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, pour la plupart des militaires. Le mouvement chiite, considéré comme une «organisation terroriste» par de nombreux pays occidentaux, est la seule faction libanaise à avoir conservé son armement depuis la fin de la guerre du Liban (1975-1990).