Dimanche soir, Nour (1) n’a pas réussi à trouver le sommeil. Deux jours que cette Palestinienne se démène avec une nouvelle inespérée qui lui est parvenue de la prison de Ramon, au sud d’Israël : incarcéré depuis vingt-et-un ans, son frère Eyad (1) a pu l’appeler depuis un téléphone prêté par un agent du Shin Bet, les services israéliens de renseignement intérieur, pour lui annoncer qu’il figure sur la liste des prisonniers libérables dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. L’échange, contre les otages israéliens toujours retenus dans la bande de Gaza, doit avoir lieu lundi 13 octobre.
Dimanche, Nour quitte Naplouse pour se rendre chez un membre de sa famille à Ramallah, où les prisonniers originaires de Cisjordanie doivent être libérés. «Plus que la joie, c’était de la peur que je ressentais», dit-elle à Libération. Faute de pouvoir dormir, elle erre dans la cuisine, la tête pleine de questions : et si le nom de son frère disparaissait de la liste des personnes libérables comme cela semble avoir été le cas lors de précédents échanges ? «A 3 heures du matin, j’ai commen