Menu
Libération
Liban

«Je le vois, c’est comme un rêve» : à Beyrouth, le retour de Georges Abdallah parmi les siens

Article réservé aux abonnés
Après quarante ans de réclusion en France, le militant propalestinien Georges Ibrahim Abdallah est de retour dans son Liban natal. Icône de la gauche radicale, il retrouve un paysage politique profondément transformé en son absence.
Georges Abdallah, à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth, le 25 juillet 2025. (Merlin Ferret/Libération)
par Arthur Sarradin, correspondant à Beyrouth
publié le 25 juillet 2025 à 20h49

«Liberté pour Georges Abdallah !» C’est peut-être la dernière fois que la foule aura à hurler ce slogan, devant les lourds portails de fer qui la séparent du hall d’honneur de l’aéroport de Beyrouth, où l’on perçoit au loin un avion atterrir. L’hymne de l’Internationale et les slogans couvrent le bourdonnement d’un drone israélien qui, depuis le matin, quadrille le ciel de la capitale. Georges Abdallah a quitté sa prison du sud de la France dans la nuit du 25 juillet. Agé de 74 ans, l’ancien instituteur libanais avait été condamné dans les années 1980 pour complicité dans les assassinats d’un diplomate américain et d’un attaché militaire israélien. Son incarcération en France aura duré plus de quarante ans. Fondateur des FARL, une or