Au bazar de la citadelle d’Erbil, la frappe de lundi soir est encore dans tous les esprits. La dizaine de missiles balistiques tirée par les Gardiens de la révolution a été entendue par tous les habitants de la capitale du Kurdistan irakien. La cible des tirs : une présumée base des services de renseignement israéliens dont l’existence est contestée par les autorités kurdes.
Depuis le début de la guerre à Gaza, les Kurdes d’Erbil sont habitués à voir passer au-dessus de leur tête des drones kamikazes de milices pro-Iran. Tous s’écrasent avec plus ou moins de succès dans les bases américaines voisines. Mais cette semaine, ce sont bien les Kurdes qui sont visés. De l’extérieur, c’est une immense villa aux murs blancs qui a été ciblée. Celle d’un richissime homme d’affaires, une star au Kurdistan, accusé de liens avec Israël. Bilan : quatre morts, dont l’homme en question et sa fille de 11 mois, ainsi que 17 civils blessés.
«C’est absurde cette attaque»
Devant son thé noir, Hiwa, un fonctionnaire d’une quarantaine d’années, est en colère contre l’Iran : «Ils mentent : nous ne permettons à aucun service de renseignement d’op