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Conviction

«Je refuse que cela soit une guerre éternelle» : entre Israël et Palestine, les derniers pacifistes veulent sauver l’espoir d’un futur commun

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Après presque deux ans de guerre à Gaza et à la veille de la reconnaissance d’un Etat palestinien par la France et neuf autres pays, sur le terrain, toute idée de coexistence pacifique entre les deux peuples semble impossible. Pourtant, quelques rares irréductibles croient encore à la paix.

Le 22 septembre, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, dix pays dont la France reconnaîtront l'Etat de Palestine. (Streetoncamara/Getty Images)
ParFanny Léonor Crouzet
correspondante à Jérusalem
Nicolas Rouger
correspondant à Tel-Aviv
Publié le 20/09/2025 à 15h03

S’ils sont aujourd’hui des oiseaux rares, les pacifistes d’Israël et de Cisjordanie occupée refusent de faire taire leur voix. A deux reprises depuis le 7 octobre 2023, Jérusalem a accueilli un «sommet populaire pour la paix», organisé par des ONG et des acteurs de la société civile avec deux objectifs : un cessez-le-feu à Gaza et une paix durable entre Israéliens et Palestiniens. Lors de la deuxième édition de cette rencontre, en mai, les participants se comptaient en milliers. «Etaient présents plus de 8 000 Israéliens, juifs et arabes», estime Mika Almog, écrivaine, journaliste, et petite-fille du Premier ministre israélien Shimon Peres. A 50 ans, elle est depuis quelques mois la porte-parole d’une coalition d’une soixantaine d’organisations pacifistes. «L’idée est de fédérer celles et ceux pour qui la paix est encore une option, renforcer ensemble notre voix, organiser des actions et rappeler au public qu’il existe encore un “camp de la paix” qu’ils peuvent rejoindre.»

Le 13 septembre 1993, le leader palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin signaien