Après plus de cinq mois de guerre, la bande de Gaza est un «cimetière à ciel ouvert», a dénoncé ce lundi 18 mars le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. L’offensive israélienne dans l’enclave assiégée a déjà tué plus de 31 700 personnes, dont une majorité de civils, selon le dernier bilan du ministère de la Santé local contrôlé par le Hamas. Samedi, 36 membres d’une seule et même famille (la famille Al-Tabatibi) ont été décimés par une frappe sur leur immeuble, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, alors qu’ils préparait le sohour, le dernier repas qui précède la journée de jeûne pendant le ramadan. Une vidéo montre un camion en train de transporter une dizaine de corps, enveloppés dans des draps blancs ensanglantés, en direction de l’hôpital.
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Ce bilan déjà très élevé pourrait encore s’alourdir. Outre les corps toujours ensevelis sous les décombres, un Gazaoui sur deux connaît une situation alimentaire catastrophique en raison des bombardements incessants et des restrictions imposées par l’Etat hébreu sur l’acheminement de l’aide humanitaire. A ce jour, 27 décès dus à la famine et à la déshydratation ont déjà été signalés à Gaza, dont 23 enfants. Et en l’absence de mesures «urgentes», en particulier dans le Nord, la famine sévira d’ici le mois de mai dans l’enclave, alertent les agences spécialisées des Nations unies.
L’hôpital Al-Shifa une nouvelle fois attaqué
Samedi, la cargaison du premier bateau d’aide humanitaire, en provenance du port chypriote de Larnaca et qui transportait 200 to