Choc et introspection. La fin précipitée du règne des Assad a stupéfié les Iraniens. Pour beaucoup, la libération de la Syrie dessine des parallèles frappants avec leurs propres luttes, ravivant le souvenir des révolutions passées et les aspirations constantes pour des réformes démocratiques. La fin de la domination d’une dynastie familiale pendant des décennies rappelle que la chute brutale des régimes autocratiques est possible. Nombreux sont ceux qui sont restés éveillés la nuit où Damas a été prise par les rebelles et le régime d’Assad est tombé. Ashkan, un enseignant de 33 ans de Téhéran, décrit cette nuit du 8 décembre comme un moment capital : «La chute d’un dictateur est l’un des spectacles les plus impressionnants que l’on puisse voir. J’étais sincèrement heureux pour le peuple syrien. Les inquiétudes concernant l’avenir de la Syrie sont fondées, mais je crois que le peuple syrien les comprend mieux que quiconque dans le monde.» Il marque une pause avant d’ajouter : «Aucune incertitude ne pouvait diminuer la joie de
Stupéfaction
La chute d’Assad vu d’Iran : «Tout le monde dans les rues parlait de la Syrie, c’était comme si un rêve avait repris vie»
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Dans les rues de Téhéran, le 4 décembre 2024. (Atta Kenare /AFP)
par Divan Shirazy
publié le 19 décembre 2024 à 19h30
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