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La CPI ébranle le gouvernement Nétanyahou dans sa guerre contre le Hamas

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Le procureur de la Cour pénale internationale a requis ce lundi 20 mai des mandats d’arrêt contre les dirigeants d’Israël et du Hamas, accusés de crimes de guerre et contre l’humanité pour les actions du 7 Octobre et du conflit qui a suivi.
Benyamin Nétanyahou, à gauche, et Ismaël Haniyeh, à droite, l'un des chefs du Hamas, poursuivis par la Cour pénale internationale. (Amir Cohen)
par Nicolas Rouger, correspondant à Tel-Aviv
publié le 20 mai 2024 à 21h11

C’est avec près de quinze minutes de vidéos, postées en trois fois sur X (ex-Twitter), que le procureur général de la Cour pénale internationale Karim Khan est entré lundi dans l’histoire. Flanqué de deux de ses collègues, le très expérimenté juriste britannique a expliqué avec solennité avoir requis de la Cour cinq mandats d’arrêts dans la guerre en cours en Israël et à Gaza.

Les chefs du Hamas, Yahya Sinwar, Mohammed Deïf et Ismaël Haniyeh, sont poursuivis pour les crimes «d’extermination» du 7 Octobre, ainsi notamment que les prises d’otages, viols et actes de tortures. Et puis, après une pause, il a déclaré son intention de lancer des poursuites contre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et contre l’humanité dans la guerre menée contre le Hamas à Gaza, notamment par l’utilisation de la famine comme arme de guerre. Ces requêtes, qui devront recevoir l’aval d’un panel de trois juges, sont soutenues par plusieurs experts reconnus en droit international, a immédiatement souligné Karim Khan, voulant devancer les accusations qui seraient inévitablement levées contre lui.

Cela n’a pas suffi. «Cette requête absurde n’est pas seulement dirigée contre le Premier ministre d’Isra