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Point du jour

La crainte d’un embrasement régional, Israël souhaite «éliminer rapidement» le nouveau chef du Hamas Yahya Sinwar… L’actu du conflit au Proche-Orient ce mercredi 7 août

Guerre au Proche-Orientdossier
L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce mercredi 7 août.
Le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, le 14 décembre 2022. (Mohammed Abed /AFP)
publié le 7 août 2024 à 18h05

Le Hezbollah et l’Iran «obligés de riposter» contre Israël, dit Nasrallah

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a affirmé mardi soir que sa formation et l’Iran étaient «obligés de riposter» contre Israël, «quelles qu’en soient les conséquences», après les assassinats du chef politique du Hamas palestinien et du responsable militaire du Hezbollah. Hassan Nasrallah a précisé que le Hezbollah riposterait «seul ou dans le cadre d’une réponse unifiée» de tout «l’axe de la résistance», dirigé par Téhéran et qui regroupe ses alliés dans la région. Le discours retransmis en direct du chef de la puissante formation pro iranienne est intervenu au moment où les craintes d’un embrasement régional entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre s’intensifient sur fond de guerre dans la bande de Gaza. Dans ce contexte, le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a annoncé ce mercredi prolonger sa non-utilisation des espaces aériens iranien et irakien jusqu’au 13 août inclus, contre le 7 août auparavant, au milieu d’inquiétudes d’embrasement au Moyen-Orient.

Le Hezbollah annonce la mort de six de ses combattants dans des frappes israéliennes

Le mouvement libanais Hezbollah a annoncé que six de ses combattants avaient péri mardi dans des frappes israéliennes au Liban, revendiquant des attaques contre des positions de l’armée israélienne, dont l’aviation a franchi à basse altitude le mur du son au-dessus de Beyrouth. De son côté, l’armée israélienne a elle dit avoir «frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Nabatieh», «utilisée par des terroristes» qui préparaient selon elle des attaques contre Israël.

Israël veut «éliminer rapidement» le nouveau chef du Hamas, Yahya Sinouar

«La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinwar à la tête du Hamas, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, est une raison supplémentaire de l’éliminer rapidement et de rayer de la carte cette ignoble organisation», a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, sur le réseau social X ce mardi soir. Plus tôt dans la soirée, le très influent chef du Hamas basé à Gaza, soupçonné d’être l’un des cerveaux de l’attentat du 7 Octobre – ce qui fait de lui l’un des hommes les plus recherchés par Israël – avait été désigné par le Hamas comme son nouveau chef politique en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran la semaine dernière. Celui qui a passé vingt-deux ans en prison et effectué une ascension sanguinaire au sein de l’organisation islamiste prend donc la tête du mouvement palestinien. Un responsable du Hamas a précisé que la désignation de Yahya Sinwar à la tête du mouvement islamiste palestinien envoyait un «message fort» à Israël, dix mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza.

La dernière personne portée disparue après l’attaque du 7 Octobre confirmée morte

La dernière personne portée disparue en Israël après l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre a été confirmée morte à la suite d’une «enquête approfondie», a annoncé mardi soir l’armée israélienne. «Aujourd’hui, des représentants de l’armée israélienne ont officiellement informé la famille de Bilha Yinon qu’elle n’était plus en vie», renseigne Tsahal dans un communiqué. «Des preuves ont été découvertes dans le secteur de la maison de Yinon qui, après des tests complexes, ont permis de vérifier son identité», et d’établir que cette femme âgée de 76 ans avait été «assassinée le 7 octobre», ajoute Tsahal. Sur 251 personnes alors enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée.

Les Palestiniens subissent des «mauvais traitements systématiques» dans les prisons israéliennes dénonce une ONG

Des milliers de prisonniers palestiniens sont victimes de «mauvais traitements et de torture» systématiques dans les prisons israéliennes depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, fait savoir l’ONG israélienne de défense des droits humains B’Tselem dans un rapport publié mardi. Les témoignages de 55 anciens détenus ont révélé des «conditions inhumaines», soulignant que plus d’une dizaine d’établissements pénitentiaires étaient utilisés comme des «camps de torture de facto». «Les témoignages indiquent clairement une politique institutionnelle systématique axée sur la maltraitance et la torture de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël», détaille le rapport. De son côté, l’armée israélienne s’est défendue de «tout acte de maltraitance sur les détenus, que ce soit lors d’une arrestation ou d’un interrogatoire». La publication des conclusions de B’Tselem intervient une semaine après celle d’un autre rapport des Nations unies selon lequel les prisonniers palestiniens étaient soumis à des traitements pouvant s’apparenter à de la torture.