Menu
Libération
Escalade

La frontière libano-israélienne sur le pied de guerre

Article réservé aux abonnés
Un soldat israélien a été tué «au combat» mercredi à la frontière avec le Liban. Une escalade militaire aggravée par plusieurs déclarations belliqueuses du Hezbollah et de dirigeants israéliens qui nourrissent l’angoisse d’une nouvelle guerre.
Vue du Liban depuis le nord d'Israël, après une frappe israélienne le 5 mai 2024. (Ayal Margolin/Reuters)
publié le 6 juin 2024 à 17h22

Combien de marches dans l’escalade ? Depuis le 7 octobre, et le massacre perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, la frontière avec le Liban, au nord, se dessine comme un deuxième front qui couve sans tout à fait s’embraser. Les échanges de tirs sont quotidiens, les étincelles régulières, au point que des tirs de roquettes et de drones ont déclenché de véritables incendies en début de semaine, sur plusieurs milliers d’hectares, attisés par de fortes chaleurs. La guerre n’est pas officiellement déclarée, mais ce jeudi 6 juin 2024, c’est bien «au combat» que Tsahal annonce avoir perdu la veille un soldat dans le nord d’Israël : le sergent-chef Refael Kauders, 39 ans. L’un de ces nombreux réservistes déployés au mois d’octobre dans les villes frontalières en partie évacuées, où les chars ont remplacé les SUV.

Chaque bombardement en appelle un autre en réponse

Au total, les échauffourées – tels qu’on les qualifie pudiquement comme pour nier l’évidence de ce qui se trame réellement – ont fait selon l’Agence France-Presse plus de 450 morts côté libanais, dont 90 civils, et 26 en Israël dont au moins onze civils. Les habitants qui n’ont pas fui de part et