Le choix de Yahya Sinwar pour remplacer le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran le 31 juillet, apparaît comme un geste de défi à Israël. Considéré comme le principal instigateur de l’attaque terroriste du 7 Octobre, le dirigeant du Hamas est traqué depuis dix mois par l’armée israélienne mais reste inatteignable, dissimulé dans le labyrinthe des tunnels de Gaza. Pour Leïla Seurat, spécialiste du Hamas, ce choix s’est imposé face à la guerre brutale menée par Israël et le rejet des négociations. Pour la chercheuse au Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (CAREP) et autrice de le Hamas et le monde, publié en 2015 au CNRS et en cours d’actualisation, le message des dirigeants du Hamas à Israël est de dire que l’organisation reste «prête à la confrontation».
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Le choix de Yahya Sinwar est-il le résultat d’une décision consensuelle ou s’est-il imposé lui-même ?
Il fallait vite remplacer Haniyeh et ne pas attendre les élections internes au Hamas au printemps 2025. Le chef du bureau politique est en effet désigné tous les quatre ans, parmi les dirigeants de leu