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Colombie

«La Palestine n’est pas seule» : Bogota accueille les pays du Sud au chevet de Gaza

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Fer de lance de la mobilisation des pays du «Sud global» en faveur de la Palestine, la Colombie préside le premier sommet du Groupe de La Haye. Fondée en janvier, cette conférence dénonce l’inaction occidentale et entend prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la guerre dans l’enclave.
Zane Dangor, ministre sud-africain des Affaires étrangères, son homologue colombienne, Rosa Yolanda Villavicencio, Riyad Mansour, ambassadeur palestinien à l'ONU et Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l'ONU, lors du sommet du Groupe de La Haye, à Bogota mardi. (Fernando Vergara/AP)
publié le 16 juillet 2025 à 13h03

Avant d’accueillir ses homologues d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie pour deux jours de mobilisation et de solidarité avec la Palestine, Gustavo Petro avait annoncé la couleur. «Les gouvernements tels que le mien ne peuvent se permettre de rester passifs» face aux violations du droit international commises par Israël dans la bande de Gaza, prévenait début juillet dans les colonnes du Guardian le président colombien, qui copréside le Groupe de La Haye réuni en sommet depuis mardi à Bogota.

Ces «gouvernements tels que le mien» sont au nombre de sept (Bolivie, Cuba, Honduras, Sénégal, Namibie, Malaisie, Afrique du Sud) qui, pour ne pas rester «passifs», ont fondé fin janvier ce rassemblement se présentant comme une réponse du «Sud global» face à ce qu’ils dénoncent comme l’inaction occidentale contre Israël.

Lors de la création du groupe de La Haye, ses membres fondateurs ont déclaré trois axes d’action : soutenir la procédure historique intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice et obéir aux mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale contre toute personne accusée de crime contre l’humanité, dont le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou ; ne pas livrer des armes à Israël et interdire toute escale dans leurs ports à des bateaux liés à l’industrie militaire israélienne.

Mercredi soir, ils se sont également engagés à réviser leurs contrats publics «afin de ne pas soutenir l’occupation israél