L’ordre de mission de la guerre des Six Jours, écrit par le général Yitzhak Rabin, est enseigné jusqu’à ce jour dans tous les lycées en Israël : «Nos soldats l’emporteront, non pas par la puissance de leurs armes, mais par la conscience qu’ils ont que leur cause est juste, par un profond amour de leur pays, et par la compréhension de l’importance de la tâche qui leur a été confiée : assurer l’existence de notre peuple dans sa patrie et affirmer, même au prix de leurs vies, le droit du peuple juif à vivre dans son propre Etat, libre, indépendant et en paix.»
Le moins que l’on puisse dire est que l’actuel ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, ne s’est pas risqué à un concours d’éloquence avec ses prédécesseurs quand il a publié, samedi matin, une déclaration pléonastique affirmant que l’opération militaire dans la bande de Gaza «se poursuivra jusqu’à ce qu’un nouvel ordre soit donné». Plus de 48 heures après le début de cette «nouvelle phase», alors que les familles des otages en sont réduites à en deviner les conséquences pour leurs proches retenus à Gaza, cette déclaration est mal passée en Israël.
Deux heures après les déclarations du ministre, des analystes militaires israéliens publiaient leurs rapports sur les intentions de Tsahal, attribués