C’est une lutte dont le nouvel Etat syrien, exsangue, se serait bien passé. Depuis la chute de Bachar al-Assad, contraint à l’exil le 8 décembre, deux puissances régionales tentent d’étendre leur influence sur la Syrie désormais présidée par Ahmed al-Charaa. Chacune à leur manière : Israël, en bombardant et en multipliant les incursions de ses troupes dans le sud du territoire syrien ; la Turquie, déjà présente dans le nord du pays, en espérant signer un accord de défense et récupérer des bases militaires.
Face aux risques d’escalade, des responsables militaires et sécuritaires des deux pays ont commencé à discuter le 9 avril en Azerbaïdjan. Il s’agissait, selon un communiqué du ministère turc de la Défense, de trouver un moyen pour «empêcher que des incidents indésirables se produisent en Syrie». D’après le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, ce dialogue doit se poursuivre. La réunion du 9 avril n’a débouché sur aucun accord concret.