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Point du jour

La trêve à Gaza suspendue à une réponse du Hamas, opérations policières dans les facs américaines… Ce qu’il faut retenir du conflit au Proche-Orient ce jeudi 2 mai

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce jeudi 2 mai.
Un jeune Palestinien passe à vélo devant l'hôpital Nasser endommagé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 mai 2024. (AFP)
publié le 2 mai 2024 à 15h44

Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.

La perspective d’une trêve suspendue à la réponse du Hamas

Israël et les pays médiateurs attendent une réponse du Hamas à une proposition portant sur une trêve de 40 jours associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de Palestiniens détenus par Israël. Dans un communiqué, ce jeudi, le groupe islamiste a assuré étudier la proposition dans un esprit «positif» et déclaré que ses négociateurs reviendraient au Caire «dès que possible» pour conclure les pourparlers. En visite mercredi en Israël, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé le Hamas à dire «oui» à un texte qu’il a jugé «extraordinairement généreux» de la part de l’Etat hébreu. En l’absence d’avancées, Tsahal poursuit son offensive meurtrière dans l’enclave palestinienne, qui a fait plus de 34 000 morts depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le Hamas. Au moins 28 personnes ont été tuées par les bombardements ces 24 dernières heures, indiquent les autorités locales.

Selon l’ONU, des destructions d’une ampleur «sans précédent» depuis la Seconde Guerre mondiale

L’ONU a estimé ce jeudi le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée par la guerre, entre 30 et 40 milliards de dollars, à cause de l’ampleur sans précédent des destructions. «Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu’à 40 milliards de dollars», a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d’une conférence de presse à Amman, capitale de la Jordanie. «L’ampleur de la destruction est énorme et sans précédent […]. C’est une mission à laquelle la communauté internationale n’a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale.»

A Paris, les ONG réitèrent leur appel au cessez-le-feu

Plusieurs organisations humanitaires, dont Médecins du monde et Amnesty International, ont déployé jeudi matin près de la Tour Eiffel une grande banderole pour réclamer, une fois de plus, un «cessez-le-feu» dans la bande de Gaza. Vice-président de l’association Médecins du monde, Jean-François Corty a dénoncé «la boucherie» perpétrée dans l’enclave depuis plus de six mois et réclamé «l’arrêt d’envois d’armes qui alimentent le drame vers ce territoire», notamment pour permettre aux «humanitaires de rentrer massivement à Gaza». Cette mobilisation fait suite à un appel lancé le 11 avril par plus de 250 organisations humanitaires et de droits de l’homme pour réclamer la fin du «transfert d’armes, de pièces et de munitions vers Israël et les groupes armés palestiniens».

Débat sur Gaza à Sciences-Po, pendant que les blocages étudiants se poursuivent

Sciences-Po Paris a accueilli jeudi un débat interne sur le Proche-Orient, concession faite par la direction aux étudiants protestataires qui avaient effectué plusieurs tentatives de blocage la semaine dernière. «Ça a été un débat dur, avec des prises de position assez claires, beaucoup d’émotion et donc j’aspire maintenant à ce que chacun retrouve le calme» avant les examens prévus lundi, a indiqué Jean Bassères, l’administrateur provisoire de la prestigieuse école parisienne. Il a admis rester «extrêmement prudent sur la suite des événements», alors que la mobilisation se diffuse en France. Le débat à peine fini, les organisations étudiantes mobilisées – Union étudiante et Solidaires – ont appelé à un sit-in dans le hall d’entrée de Sciences-Po. Des actions de blocage ont également lieu dans plusieurs Instituts d’études politiques (IEP). A Lille, la direction de Sciences-Po a décidé ce jeudi de fermer l’établissement, après une «tentative de blocage» par des étudiants «en partie extérieurs». Les étudiants qui s’étaient mobilisés dès l’aube se sont ensuite rendus à l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) voisine, dont ils ont bloqué les accès.

Opérations policières contre des étudiants aux Etats-Unis

La police a commencé ce jeudi à démanteler un campement érigé à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) par des étudiants protestant contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, comme elle l’avait fait la veille sur plusieurs autres campus aux Etats-Unis, où des arrestations ont eu lieu. Avant la levée du jour, les forces de l’ordre, en tenue anti-émeute, se sont positionnées face aux étudiants portant des parapluies ou des casques blancs et formant une ligne, accrochés les uns aux autres par les bras. Les manifestants, un par un, ont ensuite été interpellés et menottés. 300 personnes ont également été arrêtées sur deux sites universitaires de New York, mercredi.