Libération
Lors d'une manifestation contre l'arrestation du maire d'Istanbul, au parc Macka, à Istanbul, le 25 mars 2025.
Lors d'une manifestation contre l'arrestation du maire d'Istanbul, au parc Macka, à Istanbul, le 25 mars 2025. (Umit Bektas/REUTERS)

Reportage

«La Turquie est arrivée à un point de rupture» : à Istanbul, les étudiants résolus face à la répression d’Erdogan

Article réservé aux abonnés
Une semaine après l’arrestation du maire Ekrem Imamoglu, les opposants au régime, étudiants en tête, poursuivent la mobilisation malgré les violences policières, les interpellations et la propagande agressive du pouvoir.
publié le 26 mars 2025 à 20h34

Les étudiants ne lâchent plus les rues d’Istanbul. Malgré la répression et une propagande d’Etat lancée à plein régime, les rassemblements d’opposition au gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan se poursuivent avec une ferveur inaltérée, une semaine après l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu. Mardi 25 mars au soir, un impressionnant cortège de manifestants a submergé le district central de Sisli, à Istanbul. Une foule de plusieurs milliers d’étudiants, quasiment tous masqués, ont défilé dans les opulentes avenues du quartier de Nisantasi. Ils se sont ensuite frayé un chemin jusqu’à la municipalité de l’arrondissement de Sisli pour protester contre la destitution de Resul Emrah Sahan, le maire de ce district issu du parti Républicain du peuple (CHP), visé par une enquête pour «terrorisme», et remplacé par un administrateur nommé par l’Etat.

«Ne te tais pas, si tu te tais, tu seras le prochain sur la liste !» «Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal ! [le fondateur de la république turque, en 1923, ndrl]» «Gouvernement démi

Dans la même rubrique