Le 27 janvier, cela fera trois mois que l’armée israélienne a engagé son offensive terrestre dans la bande de Gaza, détruisant une grande partie du territoire et tuant au moins 25 000 civils. Plus de 220 soldats israéliens, sans compter les 340 tués pour reprendre le contrôle des kibboutz après le massacre initial du 7 octobre, sont déjà morts au combat, dont 21 réservistes ce lundi, et 132 otages seraient encore aux mains du Hamas, de plus en plus affaibli. Pour Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques et auteur de Tsahal, nouvelle histoire de l’armée israélienne, deux questions fondamentales demeurent : que va-t-il se passer quand les combats s’arrêteront à Gaza, et la guerre va-t-elle s’étendre au Liban ?
Où en est la situation à Gaza du point de vue stratégique ?
On estime que deux divisions de l’armée israélienne, chacune composée d’environ 15 000 soldats, sont encore actives dans la bande de Gaza, plutôt dans le centre et dans le Sud, après le retrait d’une troisième division. De nombreux indices montrent que la branche polit