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Interview

L’accord sur les otages entre Israël et le Hamas, «un échange parmi les plus massifs de l’histoire récente»

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La libération de 50 otages détenus à Gaza contre celle de 150 prisonniers palestiniens, avalisée mercredi 22 novembre, est un «signal très positif», qui «montre que les canaux de discussion fonctionnent», selon le chercheur Etienne Dignat.
Des manifestants réclament le retour des enfants otages du Hamas, devant les bureaux de l'Unicef à Tel Aviv, en Israël, le lundi 20 novembre 2023. (Oded Balilty/AP)
publié le 22 novembre 2023 à 19h34

Israël et le Hamas sont finalement parvenus à un accord, mercredi 22 novembre à 3 heures du matin (heure locale), pour libérer par étapes 50 otages israéliens retenus à Gaza, contre 150 prisonniers palestiniens. L’échange devrait débuter jeudi 23 novembre à 10 heures, dans le cadre d’une trêve de quatre jours dans l’enclave palestinienne. Etienne Dignat, auteur de la Rançon de la terreur : gouverner le marché des otages (PUF, 2023), et chercheur associé au Centre de recherches internationales de Science Po et du CNRS, salue une transaction «qui satisfait tout le monde».

Que faut-il retenir de cet accord ?

La première chose, c’est qu’il s’agit d’un signal très positif. On parle d’un échange parmi les plus massifs de l’histoire récente (de 50 contre 150 personnes), avec une très forte accélération par rapport aux quatre otages libérés depuis le début du conflit. Cela signifie que les canaux de discussion fonctionnent : les intermédiaires jouent bien leur rôle, et la relation semble fluide entre la branche politique du Hamas, qui négocie, et sa branche armée, qui détient une grande partie des